Économie circulaire
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Définition
Notre modèle actuel de consommation et de production est majoritairement linéaire : nous utilisons des ressources pour produire, nous consommons des produits, nous jetons les produits consommés (qu'ils soient en fin de vie ou pas). Ce modèle s'accompagne d'importants impacts sur l'environnement. Surtout, il n'apparaît pas soutenable au regard des ressources limitées de notre planète.
L'économie circulaire propose ainsi de repenser nos modes de production et de consommation en se basant sur l'optimisation des ressources utilisées, et ce, afin de limiter les impacts sur l'environnement. Les principaux objectifs visés sont : réduire l'utilisation des ressources naturelles, limiter le gaspillage et les déchets générés, et favoriser la valorisation des déchets produits. Aussi, il est important de souligner que l'économie circulaire ne se limite pas au recyclage, auquel elle est souvent associée. Celui-ci est en effet insuffisant dans une économie dont les besoins sont croissants. Ainsi pour Romain Ferrari de la Fondation 2019, dans la revue La pensée écologique "Développer l’économie circulaire en France par une succession d’incitations économiques et de mesures réglementaires fortes" (nov 2017) : " Pour mesurer l’intérêt d’alléger avant même de circulariser, il faut juste rappeler que le recyclage ne permet pas de reporter significativement l’échéance de rareté des ressources dans une économie dont la croissance de la demande en matériaux dépasse les 1% par an (Grosse, 2010)".
S'il n'existe pas de définition normalisée de l'économie circulaire, la notion d’économie circulaire est toutefois formalisée depuis 2015 dans la loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte, au sein du titre IV : "Lutter contre le gaspillage et promouvoir l'économie circulaire : de la conception des produits à leur recyclage".
Pour l'ADEME, l’économie circulaire est « un système économique d’échange et de production qui vise à augmenter l’efficacité de l’utilisation des ressources et à diminuer notre impact sur l’environnement. Il s’agit de découpler la consommation des ressources de la croissance du produit intérieur brut (PIB) tout en assurant la réduction des impacts environnementaux et l’augmentation du bien-être ». Pour cela, trois domaines d'action sont envisagés :
L'offre des acteurs économiques : approvisionnement durable en ressources - qu’elles soient renouvelables ou non renouvelables -, écoconception des biens et services, développement de l’écologie industrielle et territoriale et mise en œuvre de l’économie de la fonctionnalité (recours à un service plutôt que la possession d’un bien) ;
La demande et les comportements des consommateurs: achat responsable, bonne utilisation des produits, recours au réemploi et à la réparation ;
La gestion des déchets: la gestion des déchets qui n'ont pas pu être évités doit favoriser le recyclage et, si besoin et si possible, la valorisation énergétique, ce qui permet de boucler la boucle.
Ainsi, l’ensemble des acteurs sont concernés dans la transition vers l’économie circulaire. A noter que si la transition vers l’économie circulaire implique d’importants bénéfices environnementaux, elle entraîne également des bénéfices en termes d’économies, d’innovations, de création d’emplois et d’activités.
Pour en savoir plus, consulter la feuille de route pour l'économie circulaire.