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Consommation écoresponsable - faits et enjeux

Consommation écoresponsable - faits et enjeux

Chacun peut être acteur du changement et contribuer à la transition écologique de son territoire. Cela passe par l'évolution des comportements individuels et l'adoption de pratiques de consommation écoresponsable, c'est-à-dire des pratiques de consommation ayant un impact sur l'environnement aussi limité que possible. De fait, chaque produit que nous achetons et consommons a des impacts sur l’environnement. Nous avons une influence directe et décisive sur ces impacts selon nos façons de consommer (lors de l’achat des produits, de leur utilisation ou quand nous nous en débarrassons). De même, la façon dont nous nous déplaçons, dont nous chauffons ou rafraîchissons nos lieux de vie, pèse plus ou moins lourd dans la facture énergétique. Bien informés, nous pouvons faire des choix plus écologiques. Par nos choix de consommation, nous pouvons tous agir, sans bouleverser notre mode de vie et notre confort : • en sélectionnant des produits plus respectueux de l'environnement sur l'ensemble de leur cycle de vie ; • en utilisant mieux nos produits.

Catégories :

Consommation responsable et sobriété

Sommaire du dossier

L'impact environnemental et sanitaire de notre consommation

Quelques exemples d'impacts de notre consommation pour des produits usuels de la vie quotidienne: Un smartphone de taille moyenne se compose à :

50% de métaux : jusqu’à 70 matériaux et 50 métaux différents sont présents dans un smartphone dont des métaux précieux comme l’or et l’argent et des métaux rares et spéciaux comme le tantale,
40% de matières plastiques : trioxyde d’antimoine, bisphénol A, retardateurs de flamme bromés ;
10% de verre et de céramique.

Les 3/4 de l'impact environnemental d'un smartphone est du à sa fabrication, et notamment de l'étape d'extraction. En effet, l’extraction minière est responsable de la destruction d’écosystèmes et provoque de multiples pollutions, de l’eau, de l’air, des sols, en raison des procédés chimiques utilisés. Ensuite, la transformation de ces minerais en composants électroniques entraîne des taux élevés de pollution aux phtalates, solvants chlorés et métaux lourds dans les eaux de rejet. Ces minerais posent aussi des problèmes sociaux et éthiques et sont responsables d’instabilités dans les zones où ils sont extraits. Ces impacts environnementaux et sociaux sont exacerbés par le fait que nous renouvelons nos smartphones tous les deux ans ; 88% des personnes changeant de téléphone alors que l'ancien fonctionne encore ; dans un contexte où le recyclage des minerais est encore difficile. (D'après l'infographie réalisée par QQF avec le partenariat de l'ADEME) En outre, l'utilisation massive des smartphones pose des questions d'ordre social (isolement, déficit de l'attention, ...) et impacte notre qualité de vie.

Les produits d'hygiène et de cosmétiques contiennent pour la plupart un nombre massif de microbilles, pouvant aller jusqu'à 300 000 microbilles par flacon. Ces microbilles composées de matières plastiques (polypropylène, polyéthylène) se déverseraient dans les eaux usées par milliers chaque jour en Europe, terminant leur course dans les océans Ainsi, le geste simple de se laver implique des conséquences graves pour les écosystèmes marins : pollution des eaux, ingestion par les espèces marines, ...). (D'après l'infographie réalisée par QQF avec le partenariat de l'ADEME)

En ce qui concerne notre alimentation,

20% des émissions de GES proviennent de l'agriculture ;
70% du marché de l'emballage en France concerne l'alimentation ;
30% du marché du transport de marchandises en France est consacré aux denrées agricoles et alimentaires ;
En France, sur l'ensemble de la chaîne de production, 10 millions de tonnes d'aliments sont gaspillés par an, soit 150 kg par personne.

(D'après l'infographie réalisée par QQF avec le partenariat de l'ADEME)